Focus sur les différentes faims pour y répondre plus adéquatement.

 

Parfois, on a l’impression d’avoir faim mais on peut difficilement dire s’il s’agit d’une faim réelle ou d’une simple envie de manger

 

On peut distinguer trois types de faim: 

 

La faim physiologique répond au besoin qu’a notre corps d’ingérer des nutriments et des calories nécessaires à sa survie et à son bon fonctionnement. Il s’agit d’un besoin instinctif, d’une alimentation dite « normale », naturelle.

 

La grhéline, appelée « l’hormone de la faim » (celle-ci est produite dans l’intestin) envoie des signaux à notre cerveau qui provoque des sensations de faim afin que nous puissions satisfaire notre besoin de nous alimenter et ainsi produire l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de notre corps. En général, les symptômes de cette faim physiologique apparaissent petit à petit. Les sensations liées à cette faim physiologique sont le plus souvent : des sensations de faiblesse, de froid, une baisse de concentration, de l’irritabilité, des gargouillements…

 

Si vous ressentez cette faim de façon régulière et excessive, il est peut-être nécessaire de consulter un professionnel de la santé qui vérifiera si vous n'êtes pas en carences ou ne souffrez pas d'hypoglycémie réactionnelle.

 

La faim sensorielle correspond à un désir de manger déclenché par un aliment qui nous attire via un de nos sens comme notre vue (publicité, vitrine de boulangerie, emballages dans les rayons du supermarché, …), notre odorat (l’odeur de gaufres en rue, les odeurs de cuisine en passant devant un restaurant, … ), notre goût (lorsque l’on mange un chips, une sucrerie, le simple contact de l’aliment avec nos papilles gustatives déclenche une envie de manger davantage, …), notre ouïe (le bruit d’un plat qui mijote, le bruit d’un paquet de chips, …) et parfois même notre toucher.

 

Notre corps répond à ce désir par la production de salive et parfois même par la sécrétion d’insuline (notre corps se prépare déjà à réguler le taux de sucre dans notre sang). Ce réflexe est tout à fait naturel, il existe d’ailleurs aussi chez les animaux (réflexe des chiens de Pavlov). Contrairement à la faim physiologique, la faim sensorielle ne répond pas à un besoin vital du corps.

 

La faim émotionnelle correspond à une envie de manger qui survient en guise de réponse à une émotion plus ou moins intense que notre corps ne parvient pas à gérer d’une autre façon. Consciemment, nous savons que cette prise alimentaire mettra tous nos efforts en échec mais nous nous sentons incapable d’y résister, elle fait penser à une pulsion incontrôlable. Lors d’un régime, le contrôle alimentaire est parfois intense et dans la plupart des cas, plus le contrôle alimentaire est contraignant et rigide, plus les pulsions alimentaires sont importantes et fréquentes. 

 

La faim émotionnelle apparaît généralement de façon soudaine, elle est très intense et cherche à être satisfaite immédiatement. Cette envie de manger répond à notre besoin de réguler nos émotions et sentiments désagréables (émotions parfois inconscientes). C’est pour cette raison que lorsque nous ressentons du stress, de l’anxiété, de la colère, de la tristesse, de la solitude, une souffrance/douleur, une sensation de vide/d’insécurité intérieure, de la frustration... nous nous tournons vers des aliments à haute teneur glycémique car ceux-ci sont « réconfortants » et permettent de retrouver un état émotionnel plus agréable, du moins sur le court terme. 

 

Faut-il arrêter de manger ses émotions ? 

 

Cette faim émotionnelle est souvent diabolisée car elle représente la mise en échec de nos objectifs de poids et de santé… Souvent, on « mange ses émotions » parce que l’on n’est pas en mesure de les exprimer, de les gérer différemment... La nourriture permet d’apaiser les sensations désagréables liées à ces émotions et de retrouver un état émotionnel stable. La nourriture émotionnelle a donc une fonction positive. De plus, la nourriture est associée à un sentiment de réconfort et de sécurité affective depuis la naissance lorsque nous tétions le sein de notre maman et/ou buvions le biberon dans les bras de papa...

 

Cette prise alimentaire émotionnelle devient problématique lorsqu’elle représente la seule et unique façon d’apaiser nos tensions intérieures et de trouver du réconfort. Il s’agit certes d’une réponse immédiate et efficace mais elle représente aussi une réponse extérieure à un problème intérieur, une réponse éphémère qui produit la plupart du temps de nouvelles émotions négatives comme la culpabilité, la honte ou encore la colère contre soi-même accompagnées d’une baisse de l’estime de soi. C’est ce que l'on appelle le « cercle infernal de l’alimentation émotionnelle ».

 

La culpabilité ne freine pas nos excès alimentaires, au contraire, elle les aggrave (« fichu pour fichu ! »). Pour ceux et celles qui sont toujours adeptes des régimes alimentaires restrictifs, n’oubliez pas que le fait de s’interdire de manger certains aliments (et souvent, ce sont ceux qui nous attirent le plus qui nous sont interdits ou fortement déconseillés) engendrent des frustrations (émotions négatives) qui dans la plupart des cas, lorsqu’elles s’accumulent, aboutissent sur une perte de contrôle alimentaire.

De plus, le fait de suivre un régime restrictif, en plus de créer une obsession par rapport à la nourriture, risque d'entraîner un "stress alimentaire" qui représente à nouveau un état émotionnel à l'origine de certaines "fausses faims" (faims émotionnelles).

 

L’alimentation émotionnelle n’est ni une pathologie, ni un TOC. « Non », vous n’êtes pas anormale, cela arrive à tout le monde… Cela devient pathologique lorsque ces prises alimentaires sont régulières, excessives, incontrôlables et qu’elles ont un impact sur votre santé, votre estime de vous, votre vie sociale et professionnelle.

 

Les effets de l’hypnose sur la faim émotionnelle:

 

L’hypnose permet d’identifier les pensées, les émotions et les sensations physiques qui sont à l’origine de nos faims émotionnelles (« fausses faims »). Dans cet état modifié de conscience, il est facile d’exprimer et de libérer ces émotions difficiles que nous cherchons à « étouffer » en mangeant. 

 

Les émotions négatives sont des messages que notre corps nous envoient pour nous faire comprendre qu’un ou plusieurs de nos besoins ne sont pas satisfaits. L’hypnose permet d’identifier ces besoins, d’utiliser des stratégies plus adaptées pour y répondre et ainsi apaiser notre état émotionnel sans devoir, de manière automatique, avoir recours à la nourriture. 

 

Par ailleurs, l’état d’hypnose crée un sentiment de sérénité et de détente intense que l’on peut facilement retrouver grâce à des associations d’images/de pensées et que l’on peut donc utiliser pour apaiser certaines tensions (stress, anxiété, colère, …). 

 

Parfois, il est nécessaire de retourner dans notre passé pour comprendre certains fonctionnements bien ancrés et qui, lorsque l’on est adulte, deviennent des automatismes inconscients. Par exemple : lorsqu’un enfant reçoit de façon répétée une sucrerie lorsqu’il vit une situation difficile, son inconscient enregistre cette expérience (lorsqu’elle fonctionne) et cette réponse devient un automatisme inconscient dont il est difficile de se défaire par notre seule volonté. En hypnose, il sera nécessaire de déprogrammer cette séquence pour modifier cette réponse automatique. 

 

Petit à petit, nous offrons de nouvelles perspectives de réponses à notre cerveau, de nouveaux chemins à emprunter, plus sains et plus en harmonie avec vos objectifs de poids et de santé.